Me Benjamin English, avocat en droit des affaires et vice-Président du réseau Eurojuris, a gagné un procès en présentant un rapport Predictice aux magistrats !
Chez Predictice, rien n’est plus important que de connaître et d’être à l’écoute de nos clients et de leurs besoins. On en profite pour vous présenter l’un d’eux, Maître Benjamin English, associé et co-gérant du cabinet Avril&Marion.
Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
J’ai prêté serment en 2008, et j’ai directement intégré le cabinet Avril&Marion en tant que collaborateur. J’en suis maintenant associé et co-gérant. Outre une activité classique en droit des affaires, essentiellement en contentieux, je développe une activité spécifique sur la responsabilité des professionnels du chiffre et du droit, en défense de mes confrères avocats. Je termine également mon mandat de Vice-Président d’Eurojuris France, réseau dans lequel je me suis investi ces dernières années, notamment au sein du Comité de pilotage Internet, puis aujourd’hui du Lab, étant également en charge de la communication du réseau et du Club des managers.
Quel est votre travail quotidien en quelques mots ?
Je conseille des assureurs et des chefs d’entreprises dans leur stratégie de gestion des conflits et des contentieux, ce qui ne saurait se réduire uniquement à la conduite des procédures, puisque nous intervenons le plus possible en amont. J’ai une activité extrêmement mobile, étant appelé à plaider en grande partie à l’extérieur de mon Barreau, et étant également pilote d’un cabinet secondaire que nous avons ouvert il y a deux ans à La Baule. J’ai donc un réel souci de mobilité et d’efficacité dans mon organisation quotidienne. Ceci qui m’a amené à beaucoup réfléchir sur le sujet, jusqu’à me voir proposer d’animer des formations sur la gestion du temps de l’avocat auprès de Lamy formation, en plus des formations que j’y dispense dans mon domaine de prédilection de la responsabilité des avocats.
Comment voyez-vous l’évolution de votre métier d’ici 5 ans ?
L’évolution de notre métier a déjà été amorcée depuis plusieurs années. Elle va clairement s’accélérer. Il y a un changement de paradigme en ce qui concerne la valeur du conseil dispensé et les attentes des clients. En effet, l’accès à la ressource brute, à l’information juridique, est aujourd’hui possible à tous. Comme on peut le voir en matière médicale, les clients qui viennent nous consulter viennent de plus en plus chercher une vérification, ou une synthèse, des informations qu’ils ont pu trouver. Mais il y a une vraie demande d’un conseil stratégique, basé sur l’intuition et l’expérience du professionnel. Il y a une mutation que la profession d’avocat doit savoir prendre. Et le premier pas consiste à intégrer dans notre pratique quotidienne les nouveaux outils qui sont à notre disposition pour faire notre travail de manière plus efficiente, plus pertinente, en préservant la valeur ajoutée.
Dans cette évolution, il y a de la place pour une offre diversifiée. Il n’y a pas de guerre entre les grandes et les petites structures, ni entre les parisiens et les provinciaux. La question est juste de savoir quels sont ceux qui auront conscience qu’il faut appréhender le changement rapidement et l’intégrer à leurs pratiques, pour répondre aux besoins des clients.
Comment avez-vous connu Predictice ?
Mes fonctions au sein d’Eurojuris, et particulièrement les orientations stratégiques prises par le Bureau depuis deux ans, m’ont amené à pouvoir observer de façon privilégiée les nouvelles tendances du droit, et à côtoyer les acteurs de la LegalTech. Je dois avouer que le projet de Predictice, dès qu’il a été annoncé, m’est apparu comme étant l’un des plus excitants, avant même d’avoir pu concrètement essayer l’outil. La perspective était très intéressante d’imaginer avoir un outil puissant d’analyse intelligente d’une grande masse de jurisprudence.
Comment intégrez vous Predictice dans le traitement de vos dossiers ?
J’utilise l’outil le plus en amont possible, notamment dans la phase de négociation. Je pense que c’est un véritable avantage concurrentiel que de pouvoir disposer d’un outil donnant une analyse objective des perspectives de succès ou d’échec.
Si j’explique à mon contradicteur que je pense qu’il a de bonnes chances de perdre en justice, il me dira que je suis subjectif. Si je m’appuie sur l’analyse d’un outil de justice prédictive, je m’appuie sur une donnée objective, rationnelle et neutre.
Un exemple concret à nous donner ?
Au-delà des dossiers classiques de contentieux des affaires, c’est un outil qui est à même de répondre à une grosse problématique que nous rencontrons quotidiennement en responsabilité professionnelle. En effet, lorsqu’un avocat se voir reprocher une faute, le débat tourne très souvent autour de la notion de « perte de chance ». Le travail consiste à savoir quelle est la probabilité que le client qui se prétend victime d’une faute de son avocat aurait eu d’obtenir une décision différente, si la faute supposée n’avait pas été commise. Le raisonnement est souvent exprimé par les juridictions en pourcentages. Nous sommes très clairement ici au cœur de la question de la probabilité. Et Predictice nous donne ici pour la première fois la possibilité de nous appuyer sur des statistiques de probabilité. En extrayant les données correspondant à des problématiques similaires, nous disposons d’une base alors très fiable pour étalonner la perte de chance, en l’appliquant évidemment ensuite aux données spécifiques de chaque espèce. L’utilité de la justice prédictive dans ce domaine très précis de la perte de chance me semble évidente.
Ce que vous aimez sur la plateforme ?
Déjà, le principe d’un outil en mode SaaS me convient parfaitement, car il répond aux problématiques de mobilité. Les paramètres sont simples à utiliser et les suggestions de mots-clés sont souvent très pertinentes pour aider l’utilisateur, notamment au début, a bien formuler sa requête. Et puis, c’est un détail qui a son importance, sur Predictice l’affichage des décisions sélectionnées permet de parcourir très rapidement la liste et d’arriver rapidement au contenu pertinent, notamment avec les traceurs qui permettent de se repérer au sein de la décision, et d’aller directement voir les motifs.
Quelles améliorations souhaiteriez-vous voir apparaître sur la plateforme ?
J’attends beaucoup d’une prochaine version qui nous permettra d’exporter les résultats de recherches, notamment en vue de les produire, soit dans des consultations, soit en pièce devant les juridictions. Nous avons un outil puissant en main, et nous avons toutes les raisons de vouloir en montrer les résultats à nos interlocuteurs.
Retrouvez tous les témoignages des clients de Predictice en cliquant sur ce lien : https://blog.predictice.com/predictice-avis-temoignages.
Après une formation d'avocat, Mahé a rejoint Predictice en tant que Directrice de la relation client. Pendant plusieurs années, elle a accompagné les avocats et les juristes dans la transformation de leurs habitudes de recherche et d'analyse de l'information juridique.