Depuis plusieurs années, la digitalisation des entreprises s’étend à tous les secteurs d’activité et tous les métiers, y compris le juridique. Controversées à leurs débuts, les legaltechs sont aujourd’hui en plein essor.
Qu’est-ce qu’une legaltech ?
Définition
Le terme legaltech vient de la contraction de deux mots d’une expression anglaise, « Legal Technology ». Il est d'abord apparu dans les pays anglo-saxons autour des années 2000, en référence à l’usage de la technologie au service du droit, par des usagers professionnels ou particuliers.
Aujourd’hui, une legaltech désigne une entreprise numérique, généralement une startup, qui propose des outils et services juridiques innovants. Ces outils dématérialisent et automatisent une partie des tâches des professionnels du droit : facturation, comptabilité, création de documents juridiques, signatures... Ils peuvent aussi faciliter les démarches juridiques des particuliers ou des professionnels.
Les outils de la Legaltech sont destinés à trois types d’usagers : d’abord, les professionnels du droit, c’est-à-dire les avocats, les magistrats, les notaires ou encore les huissiers. Pour ces professionnels, il existe des outils dédiés, qui permettent d’automatiser leurs tâches les plus chronophages, et de gagner du temps sur l’analyse des contrats et d’autres données ; ensuite, les entreprises, qui sont aidées sur toute la partie juridique et administrative. Les technologies de la legaltech permettent notamment de simplifier des processus comme la création d’entreprise, la veille réglementaire, le recrutement de nouveaux salariés, l’assistance juridique en ligne... Au sein d’une entreprise, ces outils sont donc utilisés de manière transverse par plusieurs services : le juridique bien sûr, mais aussi les ressources humaines, le service commercial ou encore la direction financière, ainsi que les particuliers, qui peuvent avoir besoin d’assistance juridique pour régler un litige, ou pour les aider dans une démarche précise.
L’évolution du marché des legaltechs
En France, l’essor des legaltechs est relativement récent ; elles ont réellement commencé à se développer à partir de 2014. Avant cette date, on trouvait surtout ce type d’entreprise aux États-Unis et au Royaume-Uni.
À leurs débuts, les legaltechs ont reçu un accueil mitigé. En effet, les professions juridiques se sont d’abord senties concurrencées par ces nouveaux outils, qui automatisent une partie de leurs tâches. Cette problématique n’est pas spécifique au droit ; on la retrouve dans tous les métiers concernés par l’essor des technologies numériques.
Toutefois, comme cette évolution technologique globale ne pouvait être empêchée, les legaltechs se sont assez rapidement imposées comme des acteurs fiables et officiels du secteur juridique. À tel point qu’aujourd’hui, les étudiants en droit sont formés à ces usages lors de leur cursus.
Malgré quelques freins d’ordre culturel et réglementaire, le marché des legaltechs continue de gagner du terrain : en 2019, ce secteur a levé plus de 52 millions d’euros (source: Les Echos Start). Si l’on compare par rapport à 2016, cela représente une augmentation de plus de 300 % !
Comme dit plus haut, la plupart des acteurs de la legaltech sont encore des jeunes pousses : deux tiers d’entre elles sont des startups.
Les legaltechs, une opportunité pour les directions juridiques
Les legaltechs sont donc des sociétés innovantes, qui proposent des technologies au service des métiers du droit. Chaque année, elles sont de plus en plus nombreuses sur le marché, avec une offre toujours plus diversifiée.
En effet, les technologies développées peuvent couvrir un certain nombre de métiers et de domaines d’intervention. Parmi les principaux types de legaltech, on peut citer celles qui proposent :
- des solutions de génération de documents juridiques dématérialisés, qui permettent aux utilisateurs de créer tous leurs documents juridiques à partir d’un nombre fini de modèles ;
- des plateformes de mise en relation avec des avocats, destinées aux particuliers et aux professionnels : dans cette catégorie se trouvent par exemple Avoloi, Call a Lawyer ou encore Justifit (anciennement mon-avocat.fr) ;
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des solutions de digitalisation des processus métier, comme EasyQuorum, qui permet aux entreprises de dématérialiser leurs Assemblées Générales et leur suivi juridique ;
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des outils d’aide aux démarches juridiques à destination des particuliers et des professionnels, comme par exemple Tacotax et LegalPlace. Tacotax est un outil en ligne permettant aux particuliers d’optimiser leurs finances personnelles ; LegalPlace est un outil de création et gestion d’entreprise, qui permet de créer son entreprise, d’en gérer la comptabilité, et de rédiger tous les documents juridiques liés (modification de statuts, domiciliation, baux commerciaux, contrats de travail, etc.) ;
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des solutions de protection des données personnelles, qui se sont multipliées depuis 2018 avec l’entrée en vigueur du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Ici, on peut citer par exemple les technologies de Privacy on Track ou Data Legal Drive, qui automatisent la mise en conformité des données des entreprises au RGPD ;
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des solutions technologiques permettant d'organiser l'information juridique, comme Predictice. Lancé en 2016, cet outil permet d'obtenir des jurisprudences plus ciblées, notamment en les triant en fonction de leur sens ; c'est également un outil d'aide à la décision, rendue possible grâce à la production de rapport d’analyse permettant d’estimer les chances de succès d'un procès ou encore le montant des indemnités susceptibles d’être obtenues selon la juridiction saisie ; enfin, Predictice propose également le Scan, qui permet d'accéder à l'intégralité des références juridiques citées dans un document et d’en conserver une copie sécurisée ;
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des plateformes d’arbitrage et de médiation, comme Cessez-le-feu, Ma décision ou encore Justeo. Ces plateformes permettent de dématérialiser et accélérer la gestion d’un grand nombre de litiges ;
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des plateformes de défense des droits des particuliers, comme Demander Justice ou Justice Express. Ces outils en ligne assistent les particuliers qui rencontrent un litige, avec la promesse de leur éviter le recours à un avocat ;
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des outils de signature électronique, comme Docusign, Hellosign ou encore Yousign ;
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enfin, des solutions de contract management, comme Hyperlex ; destinés aux entreprises, ces outils permettent d’automatiser la gestion des contrats tout au long de leur cycle de vie.
On le voit, les applications de la legaltech sont vastes ! C’est un secteur qui sera toujours amené à évoluer, en fonction de l’évolution du cadre juridique et réglementaire, mais aussi des nouvelles possibilités technologiques.
Focus sur les legaltechs qui proposent des solutions de contract management
Depuis quelques années, le contract management est devenu une fonction clé dans le quotidien des entreprises. En effet, les schémas contractuels sont de plus en plus complexes, ce qui nécessite une gestion dédiée et centralisée.
On estime qu’à partir de vingt contrats signés par mois, une entreprise peut tirer des bénéfices notables d’une solution automatique de gestion contractuelle. C’est pourquoi il existe des legaltechs comme Hyperlex, qui proposent des solutions de CLM (contract management). Ces solutions permettent de créer, stocker et gérer les contrats pendant tout leur cycle de vie : création et négociation, validation et signature, suivi de l’exécution du contrat, analyse de ses performances, renouvellement ou fin du contrat...
Cette technologie présente de nombreux avantages pour les entreprises ; non seulement pour la direction juridique, mais aussi pour la direction financière, et tous les services ayant besoin de créer ou consulter des contrats.
Voici quelques-uns des principaux avantages d’une solution de contrat management :
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accélération et sécurisation du processus de contractualisation, en limitant les erreurs et les nombreux allers-retours ;
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amélioration de la conformité des nouveaux contrats ;
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réduction de la charge de travail liée aux formalités administratives ;
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centralisation de tous les contrats dans une même base, ce qui facilite
largement la recherche d’information ;
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amélioration du suivi des échéances et des obligations ;
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contrôle de l’activité contractuelle ; et
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suivi de la performance d’un ou plusieurs contrats (tableaux de bord, reporting).
Ces améliorations facilitent considérablement le travail des juristes, tout en limitant les risques inhérents aux contrats (risques juridiques, mais aussi financiers).
Plus globalement, les solutions de CLM apportent des gains notables aux entreprises, que ce soit en termes de temps ou d’argent. En effet, l’accélération et la fluidification de la gestion des contrats permettent d’en signer chaque mois un peu plus ; un véritable coup de pouce pour la productivité et la croissance de l’entreprise !
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Marketing Manager chez la solution de gestion de contrat Hyperlex, Marguerite est passionnée d'innovation au service du droit.