Voici quelques conseils à destination des avocats qui souhaitent facturer de nouveaux services à forte valeur ajoutée.
En vertu de l’article 10 de la loi n° 71–1130 du 31 décembre 1971 portant réforme de certaines professions judiciaires et juridiques, la facturation des services d’un avocat varie en fonction :
- du temps consacré à l’affaire,
- du travail de recherche à effectuer,
- de l’importance des intérêts en cause,
- de l’incidence des frais et charges du cabinet auquel il appartient,
- de sa notoriété, de ses titres, de son ancienneté, de son expérience et de la spécialisation dont il est titulaire,
- des avantages et du résultat obtenus au profit du client par son travail,
- du service rendu à celui-ci.
- de la situation de la fortune du client.
Pourquoi facture-t-on au temps passé ?
C’est un mode de facturation historique qui va de pair avec la structure classique des cabinets, une organisation pyramidale et des taux horaires variés.
Les tâches fastidieuses et à faible valeur ajoutée sont généralement exécutées par les jeunes profils alors que les questions d’ordre stratégique sont réservées aux profils expérimentés.
La facturation au temps passé était :
- un outil de contrôle de gestion, car elle permet de mesurer “le coût d’un dossier” en fonction du temps passé par les associés et collaborateurs et d’évaluer leur rentabilité ;
- un gage de transparence à l’égard du client.
Pourquoi facturer autre chose à mon client ?
Jusqu’alors garante de la transparence financière, la facturation à l’heure ne satisfait plus toujours les clients et peut même être source de conflits, car elle va à l’encontre de l’objectif de prévisibilité.
Un temps de recherche important chez un avocat ou un juriste peut être perçu par les clients et/ou opérationnels comme un excès de zèle, ou pire, comme un manque de compétence.
Le client est de plus en plus demandeur d’informations chiffrées et d’analyses de risques quantifiées en complément du conseil strictement juridique fourni par l’avocat. Ces nouvelles informations l’aident à se projeter, à anticiper, à comprendre les enjeux et les risques de son dossier.
Facturez à votre client un service plutôt que du temps de recherche
« Les services juridiques étant souvent intangibles, plus vous fournirez d’informations sur vos travaux et leurs résultats, plus le client aura la perception d’une facture juste, à payer sans délai. » - La nécessaire transformation des cabinets d’avocats – 55 fiches pour réussir la transition, Wolters Kluwer, 2014
De la même façon qu’un radiologue facture une radio, ou un comptable l’accès à un logiciel de comptabilité analytique, un cabinet innovant facture aujourd’hui les informations chiffrées générées par Predictice.
La facturation de ce travail d’analyse permet de substituer à des heures de recherche passées sur un dossier un résultat concret et parlant pour le client.
Comment fixer le prix de mon service d’analyse ?
« La question du prix de la prestation doit être examinée et débattue, en amont du dossier, et au regard de la valeur attendue par le client qui va demander de plus en plus un forfait ou autres modalités de facturations alternatives. » Olivier Chaduteau, fondateur & associé gérant du cabinet de conseil Day One
Le service d’analyse doit être perçu, non pas comme du temps de recherche, mais plutôt comme l’opportunité de fournir une information supplémentaire au client. La facturation au forfait d’une prestation complémentaire d’analyse est une excellente alternative au taux horaire, qui permet de satisfaire l’objectif de prévisibilité.
De manière générale, prendre le temps de discuter avec son client pour choisir le mode de facturation opportun, en fonction des enjeux et de la complexité de l’affaire doit être la tendance à suivre.
En fonction du dossier et de sa complexité, le forfait proposé peut être plus ou moins complexe et inclure des prestations complémentaires, comme un service d’analyse chiffrée de la jurisprudence donnant lieu à la délivrance d’un rapport pdf.
« Nous sommes en permanence à l’écoute de nos clients sur la facturation. Nous nous efforçons de soumettre des budgets à nos clients qui leur assurent prévisibilité et coûts maîtrisés. » Frédéric Fournier, associé fondateur du cabinet Redlink
Quelles informations intégrer dans l’analyse ?
- Un taux d’acceptation et de rejet d’une demande
- Un montant moyen d’indemnités ou une fourchette indemnitaire (montant maximum et minimum)
Facturer un rapport d’analyse en format PDF
Grace à Predictice, la production d’une analyse de risque juridique chiffrée et visuelle sur un risque judiciaire peut aisément se standardiser et se “forfaitiser” !
️« C’est un véritable avantage concurrentiel de disposer d’un outil donnant une analyse objective des perspectives de succès ou d’échecs. » Benjamin English, avocat en droit des affaires et vice-Président du réseau Eurojuris
Alexandre est entrepreneur et avocat et a participé à la création de Predictice. Il a depuis lancé son propre cabinet d’avocat ainsi que le site https://www.conditionsgenerales.fr