Me Cédric Dubucq, avocat et associé fondateur du cabinet Bruzzo-Dubucq explique les secrets de la croissance exceptionnelle de son cabinet.
Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Je suis Avocat, associé fondateur du cabinet Bruzzo-Dubucq, ancien secrétaire de la conférence et également fondateur de la Clinique du droit des affaires.
Avec plusieurs professeurs de droit français et africains, j’ai également lancé en 2013 l’Association favorisant la Recherche et le Développement du Droit des Affaires en Afrique.
Enfin, j’ai récemment fondé, avec 3 associés, qui opère en Afrique ; Lex4.
Le cabinet Bruzzo-Dubucq a connu ces dernières années une croissance exceptionnelle de son chiffre d’affaire. Quel est votre secret ?
Il n’y a aucune recette miracle. On réfléchit simplement comme une entreprise. Nous sommes partis à deux, puis nous sommes effectivement une dizaine deux ans plus tard.
Nous avons fait le choix de renoncer à une clientèle généraliste pour se positionner sur ce que nous savons faire le mieux : le contentieux commercial et le restructuring. Notre offre est centrée sur le client et ses attentes. On essaye de le comprendre, de ne jamais lui dire non, d’être inventif et performant sur la stratégie juridique, mais aussi excessivement réactif.
Nous essayons d’être attractifs pour recruter les meilleurs talents au sein du cabinet, la Clinique du droit des affaires, que nous avons internalisé, en est une illustration.
Nous avons fait le choix d’investir du temps et des moyens dans un département R&D, qui se charge également du Business Développement. Nous sommes une entreprise du droit, sans renier évidemment notre déontologie qui nous offre un avantage concurrentiel par rapport aux experts comptables et aux juristes.
Le choix de s’équiper de Predictice a été évident, il nous offre une plus-value considérable dans l’analyse jurisprudentielle.
Chercher à s’équiper des meilleurs outils est une nécessité pour attirer, fidéliser et offrir le meilleur service à sa clientèle.”
La croissance de la structure implique celle du nombre de collaborateurs. Avez-vous mis en place des astuces de management pour faire avancer tout le monde avec bonne humeur ?
C’est sans doute très naïf, mais je crois -j’espère- que tout le monde au cabinet vient le matin avec le sourire. On essaye de travailler sérieusement sans se prendre au sérieux.
Quand on recrute un stagiaire ou un collaborateur, nous sommes très attentifs, en dehors de son excellent parcours académique, à ses qualités personnelles, la confiance en soi, sa créativité, son intelligence émotionnelle afin d’en faire un partenaire efficace, agréable et entraînant pour le reste de l’équipe.
Vous faites partie des fondateurs de la Clinique du Droit des Affaires. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Il s’agit de mettre en relation les étudiants qui veulent se professionnaliser, et les entrepreneurs qui veulent un conseil juridique.
Tout est gratuit. Les consultations sont encadrées par un ou plusieurs avocats du cabinet, des Doctorants et Professeurs de la Faculté s’y adjoignent ponctuellement. Cela permet l’accès au droit, la promotion de la profession d’avocat et enfin la professionnalisation des étudiants.
Vous êtes par ailleurs le fondateur d’une legaltech qui opère en Afrique, Lex4. N’est-ce pas trop dur de concilier deux activités ?
Nous sommes 4 associés sur Lex4. Nous permettons aux entrepreneurs qui souhaitent formaliser leur activité en Afrique de générer des actes juridiques, qui sont personnalisés par l’utilisateur, et rédigé en amont par des avocats. Une mise en relation s’effectue ensuite avec les avocats africains, et l’utilisateur.
Cela me prend environ 15% de mon temps, c’est très plaisant et enrichissant. Cela implique d’être confronté à l’économie réelle mais surtout aux nouvelles technologies qu’il faut apprendre à connaitre pour les appréhender. On développe donc de facto une expertise dans la réflexion commerciale, le marketing/design, l’Ux, l’analyse financière, etc… c’est une expérience fabuleuse que je recommande !
En quoi cette legaltech peut-elle être qualifiée de véritable innovation juridique ?
D’abord parce qu’il n’existe en Afrique, à date, aucune legaltech performante qui génère les actes juridiques et qui met en relation les entrepreneurs avec un avocat. Le marché, immense, était étonnamment libre. Les candidats à la création d’entreprise représentent environ 10 % de population active (environ 600 millions de personnes, le double en 2050–1,2 milliards). Les investissements en Afrique ont bondi de 10 à 60 milliards de dollars en 3 ans.
Ensuite parce que 17 pays en Afrique ont adopté le droit OHADA, qui s’inspire largement du droit français, qui est d’ailleurs la langue utilisée en OHADA. Le continent est donc jeune, dynamique, et est en train d’exploser économiquement. Le MEDEF INTERNATIONAL, qui a lancé l’Up40, (les 40 entreprises françaises les plus innovantes en Afrique), nous a intégrés dans ce panel.
Avec Lex4, on permet l’accès au droit en Afrique, et donc de facto de réduire le secteur « informel » qui est encore assez rependu, et qui exclut le développement économique. Nous faisons tout pour mettre à l’honneur ce continent, avec les acteurs locaux (avocats, doctorants, juriste), et le meilleur des legaltechs françaises qui nous permettent d’avoir un petit recul sur les projets viables.
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Après une formation d'avocat, Mahé a rejoint Predictice en tant que Directrice de la relation client. Pendant plusieurs années, elle a accompagné les avocats et les juristes dans la transformation de leurs habitudes de recherche et d'analyse de l'information juridique.