Predictice, les femmes, le Droit et l’innovation

25 novembre 2021

2 min

table ronde femmes
Louis Larret-Chahine, co-fondateur et Directeur général de Predictice, a participé à la table ronde sur « Les femmes, le Droit et l’Innovation » à l’occasion des Rendez-vous des Transformations du Droit.

Predictice : des mesures concrètes en faveur de la parité

C’est dans une ambiance très « Women Empowerment » que Louis Larret-Chahine est intervenu aux côtés d’Élise Fabing, avocate associée chez Alkemist Avocats, et Eleïssa Karaj, Chief Digital Officer chez August Debouzy. 

 

La table ronde était animée par Dominique Attias, avocate emblématique pour ses engagements en faveur des femmes et des enfants, et Justine Menu, directrice marketing associée d’Entre confrères, cabinet de conseil en innovation et marketing pour les avocats. 

 

Prenant la parole en premier, Louis Larret-Chahine a expliqué comment une entreprise peut s’y prendre pour placer les femmes au cœur de l’innovation. La première action est de mettre en place des outils de mesure. Ainsi, chez Predictice, un indicateur de parité portant notamment sur l’écart salarial a été mis en place. L’objectivité des chiffres est un atout puissant pour prendre conscience d’une situation et évangéliser les esprits.

 

En pratique, les disparités de salaire sont très difficiles à contrer car ce sont souvent des hommes qui osent demander des augmentations. Afin de lutter contre cela, une grille de salaires a été mise en place chez Predictice, de sorte que selon l’ancienneté et le grade, le salaire peut augmenter, même si le ou la salariée n’a formulé aucune demande.

 

De plus, Predictice a pris des engagements forts en faveur de la parentalité en signant le Parental Act qui prévoit un congé deuxième parent d’un mois rémunéré à 100 % et en finançant la totalité du berceau en crèche.

 

L’organisation des réunions est également très importante : le format adopté chez Predictice est celui de réunions où chacun est tenu de prendre la parole à son tour, afin que tout le monde ait l’occasion de s’exprimer.

 

Louis Larret-Chahine a ensuite regretté la surreprésentation masculine dans certains secteurs, notamment les secteurs technologiques, et a souligné l’importance de l’éducation pour changer les mentalités.

 

Récit d'un parcours atypique

Eleïssa Karaj a ensuite pris la parole et raconté son parcours atypique, au cours duquel elle a dû évoluer dans des milieux très masculins, comme celui de la finance et de l’aéronautique.

 

Elle a évoqué le syndrome de l’imposteur particulièrement répandu chez les femmes. Elle recommande à ce sujet, en tant que femme, de se documenter sur les biais internalisés. Les maîtriser, c’est selon elle, le meilleur moyen d’y pallier. Elle recommande ainsi plusieurs références : le Podcast « Ma Juste Valeur » de Insaff El Hassini, les livres En avant Toutes de Sheryl Sandberg, COO de Facebook ou Présentes de Lauren Bastide.

Elle a souligné au passage qu’il n’y avait pas une seule femme à la tête de l’informatique dans les cabinets d’avocats en France.

 

Mme Dominique Attias est alors intervenue pour dénoncer le grand retard des milieux juridiques français, notamment par rapport aux États-Unis, alors que les femmes représentent 54 % des avocats en France.

 

La prise de parole d'une avocate engagée

Elise Fabing a ensuite pris la parole. Autrice du Manuel contre le harcèlement au travail, publié chez Hachette, elle est une avocate en droit social engagée aux côtés des salariés. Son cabinet, Alkemist, est exclusivement féminin. Elle a fait remarquer que si la profession d’avocat était en train de se féminiser, il y a souvent une majorité d’hommes à la tête des grands cabinets. 

 

Elle a ensuite évoqué la question des discriminations liées à la maternité. Selon elle, la solution serait de neutraliser le congé maternité en imposant un congé paternité de la même durée. Cette mesure permettrait d’arrêter les remarques du type : « Si tu embauches une femme, tu vas devoir supporter les congés mat.» 

 

Enfin, soutenue fortement par Dominique Attias, Elise Fabing a souligné la nécessité d’imposer des quotas et de prononcer des sanctions ordinales exemplaires sur les discriminations sexistes.

 

La table ronde a alors pris fin, laissant place à des échanges enthousiastes sur la place des femmes dans la profession d’avocat.

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Éloïse Haddad Mimoun

Docteure en droit et diplômée de l'Essec, Eloïse est rédactrice en chef du Blog Predictice.

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