« La question n'est pas d'être pour ou contre l'IA ! » : Découvrez le témoignage de Maître Devot, associé chez Meyer Fabre Avocats

Damien Devot, associé chez Meyer Fabre Avocats, revient sur son expérience avec Predictice. Spécialisé dans les litiges internationaux, le cabinet a adopté notre solution il y a plusieurs années. Maître Devot en explique les bénéfices et nous partage sa vision de l'IA.

Bonjour Maître Devot. Pour commencer, pourriez-vous nous parler de votre parcours et de votre rôle au sein de Meyer Fabre Avocats ?

Le cabinet Meyer Fabre Avocats a été créé il y a quinze ans. Nous sommes spécialisés dans les litiges internationaux, que ce soit le contentieux, l'arbitrage international, ou encore les modes alternatifs de règlement des différends. La particularité de notre cabinet est notre forte ouverture à l’international aussi bien dans de la nature des dossiers que l’origine des clients.

Concernant l'équipe, nous sommes deux associés, Nathalie Meyer Fabre et moi-même, ainsi que trois collaboratrices. Nous travaillons tous ensemble dans le domaine de l’arbitrage, sachant que mon associée Nathalie est très souvent nommée comme arbitre dans des procédures d’arbitrage institutionnelles ou ad hoc.

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Comment avez-vous découvert Predictice et qu'est-ce qui vous a poussé à adopter notre solution au sein de votre cabinet ?

Notre relation avec Predictice remonte à plusieurs années. J’avais découvert l’outil à l’occasion d’un congrès l’Association Internationale des Jeunes Avocats en 2017 qui avait pour thème “l’intelligence artificielle”. J’avais géré une partie du programme scientifique et je m'étais intéressé à ce sujet, notamment l'impact qu’elle pourrait avoir sur notre profession à l'avenir, et les services que l’IA est susceptible de fournir aux avocats.

C'est dans ce cadre-là que je suis rentré en contact avec Louis Larret-Chahine (NDLR le cofondateur de Predictice), que j'ai fait venir à Tokyo. Je voulais échanger avec lui, pour qu'il nous partage sa vision sur l'IA. Bien que nous n'ayons pas adopté sa solution immédiatement chez Meyer Fabre Avocats, nous sommes toujours restés en contact. À l'époque, Predictice démarrait seulement son activité et son outil n’était pas adapté à nos besoins, mais avec le temps, nous nous sommes de plus en plus intéressés à leur développement. 

Quelle a été votre utilisation initiale de Predictice et comment cela a-t-il évolué ?

Nous utilisons Predictice depuis environ trois ans. À l'origine, nous avons été séduits par le moteur de recherche de jurisprudence. Nous n'utilisions la plateforme que dans ce cadre-là. Ensuite, lorsque Assistant, l'IA générative juridique a vu le jour en 2023, nous l'avons intégré à nos pratiques, après l'avoir testé avec intérêt. Nous avons d'ailleurs fait partie des premiers à essayer cette fonctionnalité. Depuis, nous tâchons de l'intégrer de manière régulière dans nos recherches.

Quelle est la valeur ajoutée d'Assistant selon vous ? 

Le bénéfice majeur est de disposer d'un même outil d'informations sur les entreprises, mais également d'avoir des réponses simples à certaines questions juridiques. À mon sens, Assistant peut faire gagner du temps à de nombreux avocats, selon leur secteur d'activité.

Cependant, l'outil a encore une belle marge de progression. À ce jour, je ne peux pas encore m'appuyer dessus pour la résolution de litiges complexes que nous traitons. Notre activité est assez spécifique, et les questions sont souvent extrêmement pointues. 

Par ailleurs, j'apprécie particulièrement le fait que désormais, Assistant ne soit plus seulement connecté à la base de données de Predictice, mais aussi à notre documentation interne. Bien que nous n'ayons pas encore assez de recul sur cette fonctionnalité, elle est extrêmement intéressante. Elle pourrait améliorer la pertinence des réponses à terme. Nous continuons donc de l'explorer pour le moment. Pour résumer, globalement, je trouve que la plateforme, bien que perfectible, s'améliore dans la bonne direction. 

Comment envisagez-vous l'évolution de l'IA dans votre profession ? Quelles sont vos réflexions sur le sujet ?

C'est un sujet qui fait l'objet de beaucoup d'échanges, plus ou moins sérieux. Pour moi, c'est simplement une évolution qui est en train de se produire. En réalité, la question n'est pas d'être pour ou contre l'IA. Elle est là, et il faut de toute façon faire avec ! Ce qui est intéressant, c'est de voir dans quelle direction cela peut évoluer et comment on peut obtenir des données plus fiables, plus sûres, plus rapidement. Déjà, pour nous, et puis bien entendu, pour nos clients.

L'IA va sans doute engendrer des modifications dans notre façon de travailler nos dossiers. Il est essentiel de réfléchir à la manière dont elle va pouvoir nous aider au quotidien, automatiser certaines tâches, pour nous permettre de nous concentrer sur des aspects plus stratégiques. 

"Je pense qu'au lieu de voir l'IA avec défiance, il est préférable de regarder comment en tirer le meilleur".

Cela dit, je dirais que dans un cabinet très spécialisé comme le nôtre, où l'activité est très niche, il est évident que certaines tâches ne seront pas remplacées par l'IA avant longtemps. Qui sait, peut-être qu'un jour, ce sera le cas ? Les choses évoluent tellement vite, et je ne sais pas ce qu'il en sera dans vingt ans. Quoi qu'il en soit, je n'y ferai pas grand-chose, je ne pourrai pas lutter ! Et de toute évidence, si l'IA me remplace un jour, il n'y aura pas que la profession d'avocat qui sera chamboulée, ça s'appliquera à beaucoup d'autres professions. 

De toute façon, ce n'est pas encore d'actualité, on est loin de la machine qui remplace l'homme. Je pense qu'au lieu de voir l'IA avec défiance, il est préférable de regarder comment en tirer le meilleur.

Chez Meyer Fabre Avocats, avez-vous testé d'autres outils d'IA avant de vous tourner vers Predictice ?

Non, notre lien avec Predictice remonte à un certain temps et nous avons choisi de concentrer nos efforts sur cet outil. Tout simplement parce que nous sommes satisfaits de ce qu’il peut nous apporter, et que nous n'avons pas le temps de comparer ce qui se fait sur le marché. Enfin, nous entretenons de bonnes relations avec l'équipe de Predictice, ce qui facilite notre collaboration. 

Quelles seraient pour vous les améliorations que Predictice pourrait apporter à l'avenir ?

Il serait intéressant que la plateforme puisse accéder à des bases de données juridiques plus étendues et spécialisées, comme celles de Dalloz ou Lamy, par exemple. Cela permettrait d'améliorer encore la pertinence des réponses, surtout pour des dossiers complexes. En intégrant davantage de ressources, Assistant pourrait devenir un outil encore plus précieux pour notre pratique.

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