Vous créez votre cabinet ! Avant de poser votre plaque, il est important de répondre à quelques questions fondamentales pour donner du sens et de la cohérence au projet.
- Quelle est ma motivation profonde, de quoi ai-je envie pour ma vie professionnelle ?
- Quel est mon marché (secteur d’activité, taille d’entreprises…) et quelles en sont les caractéristiques ?
- Qui sont mes clients ?
- Qui sont mes cibles (leur fonction, DG, DAF, DJ, DSI, Direction des achats…) ?
- Quels sont les besoins de mes clients (actuels et cibles) ? Leurs problématiques ? Leurs attentes ? La valeur ajoutée que je peux leur apporter ?
- Quelles sont mes offres et comment puis-je les définir ?
- Qui sont mes concurrents ? En quoi je me différencie d’eux ?
Les réponses à ces questions doivent permettre de définir les orientations stratégiques et les messages clés du nouveau cabinet (socles de toute présentation orale ou écrite) et de travailler son storytelling. N’hésitez pas à les rédiger avec soin.
Cette étape franchie, il reste à décider de « l’emballage » de ce beau projet et en premier lieu à choisir un nom et une identité visuelle pour le cabinet.
Comment choisir le nom de son cabinet d’avocats ?
Le naming - cette science ou cet art de trouver un nom pour un produit, un service ou une entreprise - est un vrai business et les entreprises y consacrent souvent des budgets significatifs.
Le nom est un signe distinctif qui va permettre à tous d’identifier votre cabinet et ses services. La marque peut être matérialisée par un nom propre, un mot ou une expression. Elle doit incarner la promesse du cabinet.
Dénomination fantaisiste ou patronymes des fondateurs ?
Certains avocats optent pour une dénomination fantaisiste avec l’ambition de créer une marque. Cette vision est restrictive : les grands cabinets anglais ou américains sont des marques mondialement connues, constituées des noms de leurs fondateurs. Et ici, en France, qui prétendrait que Gide ou même August Debouzy ne sont pas devenus des marques ? Le succès du cabinet n’implique pas nécessairement le choix d’une dénomination créative.
Créer une marque suppose avant tout l’adhésion de tous à la dénomination choisie.
Toutes les parties prenantes doivent en effet se reconnaître dans le nom, être prêtes à s’en revendiquer, et être fières d’exercer désormais sous cette bannière. Pas de consensus mou pour le choix du nom : la frustration de l’un peut engendrer, sur la durée, l’affaiblissement de la marque pour tous.
Un choix à valider avant la décision définitive
En fonction de votre cible, il faut s’assurer que le mot choisi, s’agissant d’une dénomination fantaisiste, est prononçable sans ambiguïté pour des francophones et des anglophones s’ils sont dans votre cible.
Il est nécessaire de vérifier la disponibilité de la marque avec un contrôle sur le site de l’INPI. Il est recommandé de déposer la marque au moins dans la classe de produits et services concernés (classe 45) et en tant que nom de domaine auprès d’un prestataire d’hébergement type OVH.
Créer un logo pour son cabinet d’avocats
Cette marque doit maintenant prendre vie et s’incarner dans une identité visuelle. Le logo, représentation graphique de la structure, et plus largement l’identité visuelle, signes de reconnaissance et de distinction, portent les valeurs et la promesse du cabinet ainsi que ses messages clés, comme la technicité, l’agilité, l’excellence, la tradition, l’innovation, ou l’originalité.
Faut-il confier la création de son logo à un professionnel ?
Le logo doit vous représenter, être esthétique et impactant mais il doit également avoir des qualités de lisibilité et de durabilité, ce qui implique à la fois de l’inscrire dans l’air du temps et de pouvoir se détacher des effets de mode trop marqués. Réunir ces qualités relève d’un savoir-faire professionnel.
Un graphiste vous livrera en outre votre logo dans des formats qui permettront de le décliner sur tous les types de supports, en évitant le risque de le déformer ou de le dénaturer.
Combien ça coûte ?
L’intervention d’un professionnel ne signifie pas nécessairement devoir y consacrer un budget important.
Le crowdsourcing permet de poster un brief de création de logo sur une plateforme qui met en relation avec plusieurs centaines de créateurs graphistes exerçant en indépendants.
Les graphistes proposent une ou plusieurs créations selon la nature du brief et la rémunération proposée. Vous choisissez ensuite la création qui répond le mieux à votre brief et ne rémunérez que son auteur. Ce système présente l’avantage d’un coût réduit et du foisonnement créatif. Il a évidemment ses limites : moins d’échanges avec le graphiste pour adapter sa création.
Vous pouvez donc aussi faire le choix d’un graphiste freelance, qui vous aura été recommandé, ou d’une agence.